Biographie

BIOGRAPHIE

 

 

 

 

MORTUARY naît de la rencontre de Jean-Noël VERBECQ (Basse ex-TRAKTOR) et Patrick GERMONVILLE (Chant ex-SLEUTH EYES) lors d’un concert, où leurs groupes respectifs sont à l’affiche. N’étant plus motivés par leurs groupes, ils décident de s’associer et de composer des morceaux plus rapides et plus agressifs. C’est alors que naît TOTAL DEAD le premier nom du groupe.

Le duo part à la recherche d ‘un guitariste, qu’il trouve en la personne de Gilles PINCET qui avait déjà joué avec Jean -Noël dans WOLFEN. Les répétitions débutent fin 88 en attendant l’arrivée de Jean Paul GRALAK et de Guy POMMET originaire de Jarny (54) en mars 89. Le style est d’ores et déjà du thrash métal rapide. TOTAL DEAD commence sérieusement à composer et bientôt, le groupe possède un petit répertoire : Morbid Existence et Under the Cross sont les deux premières compositions qui vont émerger de cette nouvelle collaboration.

La scène nancéienne à l’époque est bien représentée avec des groupes tels que : ASSHOLE, MORTAL FEAR, AFTERMATH, OVERLOAD,…Le groupe décide alors d’enregistrer une promo tape afin de se faire connaître sur Nancy et ses environs. C’est ainsi que « Rejected by Death » voit le jour un certain 14 juillet 1989 à l’Espace Gérard PHILIPPE de Jarny, d’où sont originaires Jean -Paul et Guy. Sous une pochette noir et blanc réalisée par Pierre LAURENT, un vieil ami du groupe, la cassette disponible à quelques dizaines d’exemplaires, comprend 3 titres enregistrés sur une radio cassette : Morbid Existence, Under the Cross et Call of Death. Quelques temps plus tard, le groupe décide de changer de nom : TOTAL DEAD devient MORTUARY. Les musiciens se retrouvent dans MEGATHRASH, un zine nancéien tenu par David MARTIN (chanteur d’Asshole) qui chronique le groupe et le nomme espoir de la scène métal nancéienne.

MORTUARY répète alors sans relâche dans l’optique de se produire en concert, le but étant de jouer à la fête de la musique de Nancy. De même, le groupe prépare l’enregistrement de sa première démo studio afin de se faire connaître dans l’hexagone et de pénétrer le milieu métal underground de l’époque. MORTUARY entre en contact avec MERCYLESS, ALEISTER, SHUD et commence à se faire un nom dans l’underground français.

Au mois de mars 90, le groupe entre au studio Audigraf de Nancy pour y enregistrer sa 1°démo « Below the Marble ». Enregistrée et mixée en 2 jours et en 8 pistes, elle comprend 7 titres dont une intro « Nocturnal incantation » composée par David, un ami du groupe, et un morceau fun en hommage au BEE GEES. Sous une pochette en couleur superbement réalisée par Olivier PEROLA ( ALIVE THE ROUPETTES ), MORTUARY reçoit un très bon accueil sur Nancy et également dans de nombreux zines et radios de l’hexagone ( Beermacht, Sacrifice, Reincarnation,…), mais aussi à l’étranger avec Brutal zine au Chili, Metal Pages aux Etats -Unis ou encore No Name magazine en ex-Yougoslavie.

Il est temps pour MORTUARY de se produire sur scène. C’est ce qu’ils font le 21/06/1990 lors de la fête de la musique de Nancy en compagnie d’ASSHOLE et de SEISME. L’accueil plus que chaleureux du public présent ce jour -là a pour effet de motiver le groupe pour l’avenir.

En juillet 1992, après quelques concerts en France et 6 nouveaux morceaux, MORTUARY entre en studio pour l’enregistrement de sa seconde démo. Entre temps, Gilles a quitté le groupe pour former DEPRAVED. « In Harmony with Brutality «  , enregistrée en 16 pistes, reçoit un accueil très positif de la part de tout l’underground français. Le style est toujours du thrash (« Unbearable Pictures of Sufferance »), mais teinté de death (« Drowned into the Unreal », « Obscurity’s Ashes »), influence que l’on reconnaît grandissante dans la musique de MORTUARY. Le groupe gagne en popularité et en assurance scénique, lors notamment de leur premier concert en Belgique avec GOD DETHRONED ET SPITHEAD. MORTUARY trouve un nouveau guitariste en la personne de Jean Serge KUHN, ancien membre du groupe Dr MEZCAL. Son style de jeu plus enlevé et sa très bonne présence scénique vont apporter un souffle nouveau au groupe. Afin de démarcher les labels français et internationaux, MORTUARY peaufine son style et prépare l’enregistrement d’une 3° démo. En 1993, Guy POMMET quitte le groupe, aussitôt remplacé par Jean -Yves CHATEAUX qui va apporter une aisance rythmique. Le style devient plus musclé, en conservant toutefois cette touche « thrash » qui est une des bases de l’identité du groupe.

MORTUARY enregistre en 1994 sa 3° démo intitulée « The Mortified Faces » au studio Amper à Clouange près de Metz avec Jean Pascal Boffo aux manettes. Le résultat est, comme l’espéraient les musiciens, brutal. Quatre morceaux violents, servis par un son très propre qui fait ressortir toute l’énergie du groupe. L’accueil médiatique est très enthousiaste. De nombreux zines annoncent MORTUARY comme la future relève du métal français. Un fanzine suédois désignera même le titre « Organ » comme le morceau de l’année parmi plusieurs titres sélectionnés sur démo. Cependant, le groupe, comme à son habitude, garde la tête sur les épaules et se produit dans de nombreux concerts, participe à un festival à Ludwigshaffen en Allemagne en compagnie de groupes internationaux tels VIBRION d’Argentine, MANGLED des Pays Bas, etc.… . L’ambiance est souvent très chaude et une réelle communion s’installe entre le groupe et les fans.

Malheureusement, Jean Paul GRALAK décide de quitter le groupe pour raisons personnelles. C’est une grosse perte car Jean-Paul est un remarquable guitariste rythmique. Ne trouvant pas de remplaçant valable dans l’immédiat, MORTUARY décide de continuer en quatuor. Le groupe enchaîne plusieurs concerts, compose de nouveaux titres, puis rencontre un jeune guitariste du nom d’Alexis BAUDIN. Par sa spontanéité et ses talents indéniables de guitaristes, Alexis va relancer le groupe. Il apporte de nouveaux riffs, une créativité musicale, qui, combinés avec les nouvelles compos, vont doper le style du groupe. Revitalisé par cette seconde jeunesse, MORTUARY décide qu’il est temps de passer la vitesse supérieure et d’enregistrer un CD. Sans contact sérieux avec une maison de disques, ce 1° album sera donc autoproduit. Puis le groupe décide de se séparer de Jean Serge KUHN pour manque de motivation. MORTUARY redevient alors un quatuor, travaille sans relâche à la réalisation de « Hazards of Creation » et entre au studio TRIANGLE d’Augny en Novembre 1995 avec 7 nouveaux titres.

« Hazards of Creation » est certes plus technique que les précédentes réalisations du groupe, mais le style MORTUARY est toujours présent. Grâce à cet album et une promotion conséquente, MORTUARY contacte de très nombreux labels, zines et radios qui apprécient les efforts du groupe. Le groupe fait de nombreux concerts notamment avec OBITUARY, CORONER, S.U.P et AGRESSOR.

L’année suivant la sortie de « Hazards of Creation » est décisive pour le groupe. Tout d’abord, un nouveau guitariste intègre la formation en la personne de Christophe De La FUENTE. Elève à l’école de musique de Nancy, il va apporter au groupe la mise en place rythmique qui faisait défaut jusqu’à présent.

Puis ce sont les premiers contacts sérieux avec un label du nom de THUNDER Productions. Séduit par la musique du groupe, Jean-Hervé CREPOT, le patron du label signe alors le groupe pour son 1° véritable album.

12 titres sont alors composés pour « Eradicate ». Ce qui frappe à l’écoute de cet album, c’est un son énorme et une grande maturité des musiciens. Enregistré en Belgique sous la houlette de Bruno DONINI (LOUDBLAST, SUP…), « Eradicate » est un album puissant, brutal et convaincant en tout point. La pochette qui accompagne cet album est remarquable par son côté glauque, froid et morbide, préfigurant à l’extrême l’ambiance qui règne dans des morceaux tels que « Trauma », « Ephemeral Funeral » ou encore la trilogie « To Evolve is to Survive ». La presse métal est unanime pour souligner le fait que MORTUARY est une des références européennes en matière de musique brutale, comparant le groupe à des formations telles qu’IMMOLATION, MALEVOLENT CREATION ou encore GORGUTS.  « Killing Waves », un des titres phares de l’album, se trouve programmé sur la compilation extrême métal du magazine français Hard-Rock Mag au mois de Juillet 98. Fort de cette réputation, le groupe se produit dans de nombreux concerts où il se fait remarquer par la qualité de ses concerts, jouant notamment avec KRABATHOR.

L’avenir semble rose pour le groupe, mais malheureusement une incroyable succession de problèmes va surgir. Tout d’abord, THUNDER Productions cesse ses activités et MORTUARY se retrouve sans label et pratiquement sans aucune promotion pour son album. Puis Christophe De La FUENTE et Jean -Yves CHATEAUX quittent le groupe. Sans label, sans musiciens et sans local de répétitions, on se dit alors que l’avenir du groupe est fort compromis. C’est mal connaître la rage et la passion qui animent Jean-Noël, Alexis et Patrick, lesquels composent de nouveaux titres qui tendent vers un style encore plus extrême. Ne baissant jamais les bras, le groupe retrouve un nouveau guitariste en la personne de Christophe TOULY. De suite, il s’intègre parfaitement au groupe par sa mentalité et sa motivation ; on peut dire que c’est une bouffée d’espoir pour MORTUARY qui retrouve ensuite un local. Puis PAVEMENT Music, le grand label américain underground, ayant écouté « Eradicate », décide alors de signer MORTUARY pour 3 albums, faisant bénéficier au groupe d’une distribution internationale. C’est une très grande nouvelle, mais le problème du batteur se pose toujours néanmoins. On opère à de nombreuses auditions sans succès jusqu’au jour où Dirk VERBEUREN du groupe SCARVE propose de venir jouer. La première répétition restera inoubliable, le style de Dirk colle parfaitement aux nouveaux morceaux, encore plus brutaux. Son état d’esprit très professionnel et ses remarquables qualités humaines faisant le reste, MORTUARY retrouve alors toute son identité.

Courant 2001, le groupe travaille d’arrache - pieds à l’élaboration d’un C.D. promo pour démarcher les labels. Enregistrés en partie dans l’appartement de Dirk, la maquette comporte 4 titres (NEGATIVE, CARNIVAL OF THE LOST SOULS, ELIMINATION et CALVARY ). Le style du groupe évolue dans un registre plus brutal et plus varié, tout en conservant cette couleur propre au son MORTUARY.

Malgré quelques contacts intéressants, rien n’aboutit sur une signature. MORTUARY décide alors d’enregistrer l’album lui même à ATOMIC ART studio près de Nancy. Sous la houlette d’Alain LEEROY l’ingénieur son, MORTUARY enregistre et mixe en 15 jours les 11 titres qui figureront sur « Agony in Red ». Malgré un super travail d’Alain LEEROY et de Stephan MAY, le résultat final ne satisfait pas le groupe, qui décide de confier le nouveau mastering à Alain AIME. L ‘auteur du solo sur Dynamite réalise de véritable prouesses et redonne un son énorme au contenu plus dans l’esprit de MORTUARY.

La démarche est alors similaire : Nouvel envoi à une dizaine de labels sélectionnées sans succès. Sans se décourager, le groupe continue les contacts et trouve, courant 2002, Stef d ‘ANVIL Corp enthousiaste après l’écoute de la musique de MORTUARY. Après quelques négociations, l’affaire aboutit fin 2002 pour la distribution d’Agony in Red par le biais de WAGRAM au niveau national et Benelux.

Agony in Red sort dans les bacs le lundi 14 avril 2003. Une date que le groupe attendait depuis maintenant plus de 5 ans. L’appréhension des premières critiques est palpable au sein du groupe. La réaction des fans est enthousiaste et rassure le groupe quant à son évolution musicale. Les chroniques saluant la qualité de l’album arrive peu à peu ,et resurgit alors l’image d’un groupe prometteur maîtrisant parfaitement son style dans la presse spécialisée ainsi que dans de nombreux fanzines nationaux et internationaux . Le site Internet du groupe reçoit de nombreuses visites de fans nouveaux et anciens qui laissent de nombreux messages de sympathie et saluent la qualité d’Agony in Red.

Mais de nouveaux soucis guettent le groupe : Christophe TOULY est viré du groupe, Jean Noël se blesse à un doigt et se retrouve indisponible durant 3 bons mois. Dans le même temps, MORTUARY auditionne un nouveau batteur en la personne de Julien FERBER, ancien batteur de BEL ‘O ‘KAN( groupe death originaire de Nancy des années 90 où officiait en tant que chanteur Alain GERMONVILLE, le frère de Patrick…). Car Dirk est très demandé et ne peut répondre toujours présent aux échéances du groupe. Toujours est il que Dirk reste toujours le batteur de MORTUARY jusqu'à l’intégration définitive de Julien. Un second guitariste fait également son apparition dans le groupe en la personne de Paul Christian PERRIN (Shaved Butt, Machine Gun Kelly, …), un musicien très prolifique qui apporte de par son expérience une nouvelle dynamique et une approche différente dans la manière de composer grâce à une maîtrise dans la recherche des harmoniques.

MORTUARY continue son aventure, assure quelques dates pour la promotion de son album avec en ligne de mire le FURIA festival à AMIENS en compagnie de 15 autres groupes de métal. Courant 2004 et après le départ de Julien, Dirk, de plus en plus sollicité, propose au groupe de contacter un de ses anciens élèves en la personne de Gaël FERET (batteur de MISANTHROPE, LYZANXIA, TRIPLE EFFECT et de beaucoup d’autres projets). Lors des premières répétitions, la séduction est réciproque ; en effet le jeu de Gaël est très proche de celui de Dirk et le nouvel arrivant semble très emballé par les nouveaux morceaux que le groupe a déjà composé. Un répertoire est mis en place pour permettre à Gaël de se faire la main et les pieds.

De nouveaux projets sont en préparation, la réédition des 2 premiers albums remasterisés sous le titre « Welcome to the Morgue » qui sort en mai 2004 et AGONY IN RED qui se retrouve distribué en RUSSIE. Malheureusement, MORTUARY éprouve des difficultés à trouver des plans de concerts intéressants et se produit que très rarement. S’enfermant dans son local de NANCY, le groupe travaille sans relâche sur le successeur d’AGONY IN RED. Le nouvel opus qui devrait s’intituler G.O.D (Glorify Our Destroyers) sera très certainement encore plus extrême que son prédécesseur, notamment dans les arrangements vocaux et harmoniques grâce à l’élargissement des horizons musicaux des membres du groupe. Les premières compos du groupe sont très représentatifs de cette recherche de la brutalité sous ses diverses formes, en témoigne des morceaux tels que « Uprooted », « The Memory Erasing Dreams » ou encore l’épique et colossal « Omegalpha » et le non moins violent « Ghyste Mortua ».